lundi 19 janvier 2009

Braveheart des trottoirs...

Chaque jour, c’est le même combat qui se livre…
Qu’importe le temps; pluie battante, neige tombante, soleil frappant…
Qu’importe la saison, que le soleil soit levé ou que la clarté de la lune soit anéantie par les lampadaires…
Deux clans s’affrontent, deux groupes adverses sans être ennemis, chacun de son côté, attendant le signal…
Respectant toujours le même rituel, toujours dans le même créneau horaire…
Prêts à la bataille, on montre les dents, on s’apprête à ne pas lâcher le morceau…
Le vent souffle, personne ne bouge…
Et soudain, le signal, celui que tous attendent dans le froid ou la chaleur, toujours plus fatigués par ces combats sans fin… et c’est reparti…
Le feu est passé au vert, on attaque le passage piéton, joue des coudes et des épaules pour atteindre l’autre côté avant que la lumière vire du vert au rouge…

Juste un morceau de vie quotidienne, un combat qui sans cesse prend de l’ampleur, toujours plus de bureaucrates et d’ouvriers qui partent travailler, les uns se dirigeant vers le lieu où les huit prochaines heures vont s’écouler, les autres descendant dans les entrailles de la terre afin de rejoindre leur point de contrôle…

Voilà le genre de flash que je me prends le matin en attendant patiemment que ce p*** de feu passe au vert.
Quand la pluie tambourine sur les écouteurs de mon MP3, ça ressemble aux tambours de guerre…
Quand je regarde le visage des gens d’en face, je vois des peintures de guerre et des regards haineux…
Et lorsque le feu vient juste de passer au rouge et que le temps d’attente est encore plus long, je vois se dessiner le visage de William Wallace, arme au poing, levant le bras au moment du signal…

Je sais, je suis dingue… Mais j’aime ça…