J’aurais dû
partir à la 1ère rupture… J’aurais dû car je connais cette technique
du "Je te largue pour mieux te retenir "…
Seulement j’avais envie d’y
croire… J’étais déjà tellement amoureuse… Ses mots m’avaient littéralement
déchiré le cœur… Alors je me suis accrochée tentant de lui prouver mon amour…
Balayant certaines "amitiés" qu’elle ne voyait pas d’un bon œil…
Ses
reproches se faisaient de plus en plus contradictoires mais je ne le remarquais
pas… Ce n’est qu’aujourd’hui, avec le recul que je m’en rends compte… Elle me
reprochait de ne plus rien faire sans elle mais lorsque je le faisais, elle me
faisait la tronche, me disait que ce n’était pas la peine de revenir…
Après m’avoir
isolée de mes ami(e)s, elle a commencé à le faire avec ma famille… Ma fille, ma
mère, mon frère…
Je lui
aurais tout donné, je faisais tout ce qu’elle me demandait mais ce n’étais
jamais assez, jamais bien fait, jamais comme elle le voulait…
J’avais
commencé à perdre du poids lorsque je me suis mise avec elle car je suis le
genre de femme qui maigrit lorsqu’elle se sent heureuse, que je prends un
rythme de vie normale (car oui je suis noctambule et parfois même insomniaque,
ce qui n’aide pas si on a des problèmes de poids…) Ma perte de poids a commencé
à se remarquer et elle m’a dit s’en inquiéter… Je l’ai rassurée en lui
expliquant mon métabolisme… Puis elle a commencé à me faire des remarques
cinglantes parce que je mangeais un petit sandwich en journée (sachant que je n’avais
quasi pas déjeuné)… Donc ma perte de poids ne s’est pas stabilisée, elle a
continué sans que je ne me rende vraiment compte de ce à quoi je ressemblais… J’ai
toujours eu une mauvaise image de moi-même
Les
conflits avec mon entourage étaient toujours d’actualité, avec ma fille en
particulier… Elle a donc été placée en centre d’autonomie… On s’était donné
rendez-vous un jour pour régler un souci… Elle est tombée des nues en me
voyant, cela faisait un mois qu’on ne s’était pas vues… Je faisais 54 kilos…
Pour 1m72…
On vivait
dans son appartement avec ses deux filles, mais je louais une maison dans une
commune voisine… Elle a commencé à me faire comprendre qu’il serait plus
pratique (financièrement parlant) de s’installer dans ma maison, plus grande
que son appartement évidemment, puis il y avait un jardin, les filles auraient
chacune leur chambre… Bref, elle argumentait pour me convaincre… Au fond de
moi, je savais que c’était une mauvaise idée mais je l’ai laissée me
convaincre, j’ai contacté mon propriétaire pour lui proposer de refaire un bail
mais de colocation cette fois… On a donc vidé son appartement et on s’est
installées chez moi… Mais mes meubles avaient été relayés au second plan… Ma
table démontée pour mettre la sienne, ma salle à manger à fini en meubles de
cuisine… Au départ, même mon divan avait été démonté… Mon lit revendu… Bref, ça devenait chez elle…
Mais comme
je l’ai dit plus haut, je m’en rends compte aujourd’hui parce que j’ai le recul
nécessaire… Sur le moment, je n’y voyais aucun inconvénient…
À partir de
cet instant, les reproches les plus violents ont été faits… Les crises, les
disputes à se hurler dessus… Et tout ça devant ses filles… Je me sentais
tellement mal dans ma peau, dans ma tête, par rapport aux petites… Elle m’insultait
de débile mentale, de pauvre femme, de conne, d’incapable… Me disait que je la
dégoûtais… Que MA maison de merde craignait… Qu’elle n’arrivait pas à se sentir
chez elle…. Que tout ça c’était de ma faute, que j’étais un monstre de l’avoir
entraîné là-dedans avec ses filles… (Oui oui, elle disait que l’idée était
venue de moi)
Chaque fois
qu’elle prévoyait un truc mais qu’elle avait la flemme de le faire, elle
retournait la situation auprès de ses filles pour me faire passer pour la
mauvaise qui ne bouge pas son cul… Alors qu’en soi, j’étais prête, j’avais fait
ce qu’il fallait dans la maison pour qu’on puisse partir l’esprit tranquille, j’attendais
juste qu’elle se prépare et qu’on prépare les filles… Mais c’était plus facile
pour elle de leur faire croire que si on annulait, c’était à cause de moi
plutôt que d’admettre qu’elle n’avait plus le courage ou pas l’envie…
Nous n’avions
plus d’intimité, plus d’amour… Pourtant nous continuions comme avant… Ses
remarques, ses reproches… Elle m’appelait toujours ‘’ N’ange ‘’…
Puis elle a
commencé à voir une autre femme, me mentir, pensant que je l’ignorais, que je
croyais à ses mensonges… Je lui ai laissé le penser… Elle s’est radoucie, devenait sympa, rigolait
avec moi…
Un jour, un
sms de sa part alors qu’elle passait la soirée chez sa meilleure amie… « Tu
trouves pas qu’on s’entend mieux comme amies ? » Je savais bien ce
que cela signifiait… Malgré le mal-être que je ressentais à cause d’elle, les
disputes et tout ce qui en découlait… J’avais l’impression de l’aimer encore…
Ce message a eu l’effet d’une bombe dans ma tête et dans mon cœur… Je lui ai
ouvertement demandé si elle avait rencontré quelqu'un… Elle a éludé, tourné
autour du pot… Elle l’a fait venir à la maison, me demandant de fermer les
portes du rez-de-chaussée parce qu’une amie à elle venait dormir à la maison… ‘’
Juste une amie, elle va dormir avec moi, mais ne va pas te faire un film dans
la tête, il ne se passe rien entre nous, c’est juste parce qu’elle doit
travailler tôt demain et que c’est plus pratique pour elle de partir d’ici’’…
Mais bien
sûr… Elle savait ce qu’elle faisait… Elle savait que je l’aimais encore… Elle
voulait me garder sous le coude pour ses filles, éviter les scandales… Encore
une fois, je n’étais plus chez moi…
J’ai fini
par accepter la rupture, de la voir avec une autre… Et j’ai pu observer…
Constater… La voir agir avec sa nouvelle conquête ne menait qu’à une seule
conclusion : Perversion Narcissique.
J’ai écumé
les sites et articles traitant du sujet, tout était là… Mes yeux se sont
ouverts mais mon cœur s’est fermé à un point qui m’a moi-même étonnée. Je
passais mes journées à jouer un rôle tout en préparant ma fuite.
Parfois,
lors d’une dispute ou l’autre, j’explosais, lui disant que j’allais partir.
Elle ne m’a pas écoutée ou pas crue, qu’importe… Il fallait que je fuie cet
environnement néfaste, cette relation toxique car même si c’était fini entre
nous, je n’avais toujours pas le droit de recevoir des sms ou des appels de mon
entourage. J’avais pourtant repris contact avec quelques personnes, j’avais
besoin de soutien pour parvenir à quitter cet enfer… (à suivre)