mercredi 12 février 2020

Perversion Narcissique... (Aimer... Part 2)


J’aurais dû partir à la 1ère rupture… J’aurais dû car je connais cette technique du "Je te largue pour mieux te retenir "… 
Seulement j’avais envie d’y croire… J’étais déjà tellement amoureuse… Ses mots m’avaient littéralement déchiré le cœur… Alors je me suis accrochée tentant de lui prouver mon amour… Balayant certaines "amitiés" qu’elle ne voyait pas d’un bon œil…
Ses reproches se faisaient de plus en plus contradictoires mais je ne le remarquais pas… Ce n’est qu’aujourd’hui, avec le recul que je m’en rends compte… Elle me reprochait de ne plus rien faire sans elle mais lorsque je le faisais, elle me faisait la tronche, me disait que ce n’était pas la peine de revenir…
Après m’avoir isolée de mes ami(e)s, elle a commencé à le faire avec ma famille… Ma fille, ma mère, mon frère…
Je lui aurais tout donné, je faisais tout ce qu’elle me demandait mais ce n’étais jamais assez, jamais bien fait, jamais comme elle le voulait…
J’avais commencé à perdre du poids lorsque je me suis mise avec elle car je suis le genre de femme qui maigrit lorsqu’elle se sent heureuse, que je prends un rythme de vie normale (car oui je suis noctambule et parfois même insomniaque, ce qui n’aide pas si on a des problèmes de poids…) Ma perte de poids a commencé à se remarquer et elle m’a dit s’en inquiéter… Je l’ai rassurée en lui expliquant mon métabolisme… Puis elle a commencé à me faire des remarques cinglantes parce que je mangeais un petit sandwich en journée (sachant que je n’avais quasi pas déjeuné)… Donc ma perte de poids ne s’est pas stabilisée, elle a continué sans que je ne me rende vraiment compte de ce à quoi je ressemblais… J’ai toujours eu une mauvaise image de moi-même
Les conflits avec mon entourage étaient toujours d’actualité, avec ma fille en particulier… Elle a donc été placée en centre d’autonomie… On s’était donné rendez-vous un jour pour régler un souci… Elle est tombée des nues en me voyant, cela faisait un mois qu’on ne s’était pas vues… Je faisais 54 kilos… Pour 1m72…
On vivait dans son appartement avec ses deux filles, mais je louais une maison dans une commune voisine… Elle a commencé à me faire comprendre qu’il serait plus pratique (financièrement parlant) de s’installer dans ma maison, plus grande que son appartement évidemment, puis il y avait un jardin, les filles auraient chacune leur chambre… Bref, elle argumentait pour me convaincre… Au fond de moi, je savais que c’était une mauvaise idée mais je l’ai laissée me convaincre, j’ai contacté mon propriétaire pour lui proposer de refaire un bail mais de colocation cette fois… On a donc vidé son appartement et on s’est installées chez moi… Mais mes meubles avaient été relayés au second plan… Ma table démontée pour mettre la sienne, ma salle à manger à fini en meubles de cuisine… Au départ, même mon divan avait été démonté…  Mon lit revendu… Bref, ça devenait chez elle…
Mais comme je l’ai dit plus haut, je m’en rends compte aujourd’hui parce que j’ai le recul nécessaire… Sur le moment, je n’y voyais aucun inconvénient…
À partir de cet instant, les reproches les plus violents ont été faits… Les crises, les disputes à se hurler dessus… Et tout ça devant ses filles… Je me sentais tellement mal dans ma peau, dans ma tête, par rapport aux petites… Elle m’insultait de débile mentale, de pauvre femme, de conne, d’incapable… Me disait que je la dégoûtais… Que MA maison de merde craignait… Qu’elle n’arrivait pas à se sentir chez elle…. Que tout ça c’était de ma faute, que j’étais un monstre de l’avoir entraîné là-dedans avec ses filles… (Oui oui, elle disait que l’idée était venue de moi)
Chaque fois qu’elle prévoyait un truc mais qu’elle avait la flemme de le faire, elle retournait la situation auprès de ses filles pour me faire passer pour la mauvaise qui ne bouge pas son cul… Alors qu’en soi, j’étais prête, j’avais fait ce qu’il fallait dans la maison pour qu’on puisse partir l’esprit tranquille, j’attendais juste qu’elle se prépare et qu’on prépare les filles… Mais c’était plus facile pour elle de leur faire croire que si on annulait, c’était à cause de moi plutôt que d’admettre qu’elle n’avait plus le courage ou pas l’envie…
Nous n’avions plus d’intimité, plus d’amour… Pourtant nous continuions comme avant… Ses remarques, ses reproches… Elle m’appelait toujours ‘’ N’ange ‘’…
Puis elle a commencé à voir une autre femme, me mentir, pensant que je l’ignorais, que je croyais à ses mensonges… Je lui ai laissé le penser…  Elle s’est radoucie, devenait sympa, rigolait avec moi…
Un jour, un sms de sa part alors qu’elle passait la soirée chez sa meilleure amie… « Tu trouves pas qu’on s’entend mieux comme amies ? » Je savais bien ce que cela signifiait… Malgré le mal-être que je ressentais à cause d’elle, les disputes et tout ce qui en découlait… J’avais l’impression de l’aimer encore… Ce message a eu l’effet d’une bombe dans ma tête et dans mon cœur… Je lui ai ouvertement demandé si elle avait rencontré quelqu'un… Elle a éludé, tourné autour du pot… Elle l’a fait venir à la maison, me demandant de fermer les portes du rez-de-chaussée parce qu’une amie à elle venait dormir à la maison… ‘’ Juste une amie, elle va dormir avec moi, mais ne va pas te faire un film dans la tête, il ne se passe rien entre nous, c’est juste parce qu’elle doit travailler tôt demain et que c’est plus pratique pour elle de partir d’ici’’…
Mais bien sûr… Elle savait ce qu’elle faisait… Elle savait que je l’aimais encore… Elle voulait me garder sous le coude pour ses filles, éviter les scandales… Encore une fois, je n’étais plus chez moi…
J’ai fini par accepter la rupture, de la voir avec une autre… Et j’ai pu observer… Constater… La voir agir avec sa nouvelle conquête ne menait qu’à une seule conclusion : Perversion Narcissique.
J’ai écumé les sites et articles traitant du sujet, tout était là… Mes yeux se sont ouverts mais mon cœur s’est fermé à un point qui m’a moi-même étonnée. Je passais mes journées à jouer un rôle tout en préparant ma fuite.
Parfois, lors d’une dispute ou l’autre, j’explosais, lui disant que j’allais partir. Elle ne m’a pas écoutée ou pas crue, qu’importe… Il fallait que je fuie cet environnement néfaste, cette relation toxique car même si c’était fini entre nous, je n’avais toujours pas le droit de recevoir des sms ou des appels de mon entourage. J’avais pourtant repris contact avec quelques personnes, j’avais besoin de soutien pour parvenir à quitter cet enfer… (à suivre)

Aucun commentaire: